Rechercher dans ce blog

samedi 15 avril 2017

Rencontre avec Jón Kalman Stefánsson



Jeudi 04 mai 2017 à partir de 19h00
Rencontre exceptionnelle avec
Jón Kalman Stefánsson
qui sera à la librairie L’Usage du Monde
pour la parution de son dernier roman
À la mesure de l’univers
(éditions Gallimard, Du monde entier)
traduit de l’islandais par Éric Boury
 


  «Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n’est jamais trop tard tant qu’on est en vie. Aussi longtemps que quelqu’un est vivant.»
 
À la mesure de l’univers est la suite du roman D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavík, l’endroit le plus noir de l’île, à l’extrémité d’une lande à la végétation éparse et battue par les vents. Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari retrouve des connaissances qu’il n’a pas vues depuis des années. Ses conversations et ses rencontres le conduisent à s’interroger et finalement à accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver celui qu’il était, et qui s’était perdu « au milieu du chemin de la vie ».

Comme dans la première partie de son diptyque, Jón Kalman Stefánsson entremêle les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norðfjörður, dans les fjords de l’Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et Keflavík, ce village de pêcheurs interdits d’océan, très marqué par la présence de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique, nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de madeleines de Proust, l’auteur nous parle de mort, d’amour, de lâcheté et de courage. Mais ce récit délivre aussi un message d’espoir : même si le temps affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au cœur de l’homme, car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L’amour est le ciment et la douleur du monde.

Jón Kalman Stefánsson est un écrivain islandais né à Reykjavik en 1963. Il est l’auteur de recueils de poésie et de romans dont cinq sont publiés en français aux éditions Gallimard, tous remarquablement traduits de l’islandais par Éric Boury.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire